La Bourse à Paris - Galerie photographique n° 312

Titre

La Bourse à Paris

Titre

Galerie photographique n° 312

Auteur

Biard François-Auguste

  • NomBiard
  • PrénomFrançois-Auguste
  • Date de naissance1799/06/30
  • Lieu de naissanceLyon
  • Date de décès1882/06/22
  • Lieu de décèsFontainebleau
  • Ecole / mouvementÉcole française
  • Peintre, élève de Pierre Révoil puis de Fleury-Richard. En 1839, il participe à l’expédition dirigée par Paul Gaimard, au Spitzberg et en Laponie, avec sa fiancée, Léonie d'Aunet, qui publia le récit de ce voyage en 1854, sous le titre "Voyage d’une femme au Spitzberg". Il tire plusieurs tableaux de ce voyage et peint quatre panneaux à décor nordique pour le Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Il a fait le tour de la Méditerranée, a vécu deux ans au Brésil, etc.

créateur

d'après

Date de création

1863 : Salon de

Auteur

Goupil & Cie

  • NomGoupil & Cie

créateur

photographe

Auteur

Goupil & Cie

  • NomGoupil & Cie

exécutant

éditeur

Date de création

1864

Lieu de création

Paris

; Londres

; Berlin

; Bruxelles

; La Haye

; New York

Matière et technique

papier

papier de Chine appliqué

papier albuminé

noir et blanc

Photographie, épreuve sur papier albuminé sur chine appliqué.

Mesures

Hauteur de l'image en cm : 15,7

Largeur de l'image en cm : 23,5

Hauteur du montage en cm : 43,1

Largeur du montage en cm : 61,8

Inscriptions / marques

Inscription imprimée

Sous l'image

PEINT PAR BIARD - 312 - PHOTOGRAPHIE PAR GOUPIL & CIE
LA BOURSE A PARIS
Galerie Photographique
Publié par GOUPIL & CIE Editeurs
PARIS LONDRES BERLIN BRUXELLES LA-HAYE NEW-YORK

Timbre sec

Sur l'image, en bas à gauche

GOUPIL & CIE

Numéro d'inventaire

Au verso

Description

"Il est impossible de dire combien de personnages s’entassent dans "La Bourse à Paris". La masse des spéculateurs se presse contre les grilles entourant la corbeille ; au milieu, les agents de change se précipitent ; l’un d’eux, les yeux écarquillés, la bouche ouverte, un carnet à la main gauche, le bras droit levé, les basques de son habit flottant dans sa course, paraît s’adresser au spectateur, en une invite muette à prendre part à la fièvre de l’argent. Autour, ce n’est qu’agitation, si l’on excepte deux personnages en costumes vaguement orientaux, l’un glissant quelques mots à l’oreille de l’autre, ourdissant on ne sait quel tripotage financier – probable allusion antisémite, malheureusement conforme à la mentalité et aux clichés de l’époque. Agglutinés, les corps sont saisis dans les positions les plus improbables ; les mains se lèvent et se tendent, un chapeau roule à terre, les rictus crispent les visages ; échappés des bouches béantes, on imagine les cris emplissant la salle, dont l’architecture régulière domine la foule. Sur la droite, deux sont prêts à en venir aux mains. Certains se sont haussés sur d’autres ; l’un de ceux-là porte un monocle qui lui fait un visage grotesque, alors qu’un autre, les mains en porte-voix, hurle ses ordres. Au cœur de l’espace clos de la Bourse, une telle panique, amplifiée par la caricature, a quelque chose d’apocalyptique. Des drames se nouent ici, bien loin de l’agitation burlesque des lithographies de Guérard, qui recourent au même procédé d’action arrêtée, comme souvent dans la scène de mœurs. Le tableau, très singulier dans la peinture de l’époque, est d’une grande force. Pourtant, la critique ne pardonne toujours pas à Biard son outrance caricaturale, qu’elle considère comme simple « vulgarité ». Pour Arthur Stevens, c’est « un tableau amusant à voir, je ne dis pas à avoir […]. Tout cela est mouvementé, mais quelle vulgarité ! Dans ce tableau, on voit des têtes, mais il ne reste pas de place pour les corps". Texte de Pierre-Lin Renié, catalogue de l'exposition "Le Musée des rieurs", Bordeaux, 2006, pp. 65-66.

Numéro d'inventaire

97.II.4.120 (1)